Peintures sur Vynil, gravures sur Calebasse, dessins au fusain, autoportraits à l’aquarelle, peintures de paysages, fresques murales, personnages de livres scolaires, banderoles…de simples œuvres aux techniques diverses et variées AC LION est toujours à l’affût de création !
Abdoulaye Conde alias AC LION est artiste peintre autodidacte. Natif de Kissidougou (Guinée Forestière), il est issu d’une famille réputée de griots kora folla (Djelis). Né en 1989, sa mère est Cissoko. AC Lion peut, en un clin d’œil et en direct live, vous réaliser vos enseignes murales, représenter vos photos en tableau, illustrer vos histoires en images ou bien tout simplement créer une inspiration transmise par votre envie. Alors n’hésitez pas à le contacter pour des peintures sur mesures ! Aux multiples techniques (peinture acrylique ou à huile, fusain, gravure..), il utilise aussi de multiples supports: toile, mur, natte traditionnelle, calebasse, vynil….
Artiste engagé et activiste, Abdoulaye a peint en live lors des Théâtres forum organisé par Traid’Union Guinée sur Ebola en 2016 et 2015 pour sensibiliser la population sur les gestes d’urgence à adopter. En ce moment il peint sur le thème de l’immigration clandestine….
1ERE EXPOSITION: LA CULTURE GNABASSAN
En février 2021, au Centre culturel franco-guinéen (CCFG) de Conakry (Guinée), AC LION expose et effectue son 1er vernissage intitulé « La culture Gnabassan » – Culture métissée ou le métissage de nos cultures.
Son message est simple: la Guinée est un pays à lui tout seul métissé par les cultures forestière, maritime, de haute et moyenne Guinée. Plus de 50 cultures composent le pays. Son existence insuffle l’Union des peuples: sans cette union le pays nation en tant que tel ne peut exister. A la sortie de remous socio-politiques qu’a connu le peuple guinéen depuis 2013, AC Lion nous fait voir comment la Guinée est une famille. Comment la force guinéenne est cette volonté de préserver l’âme de la famille: chacun avec son identité originelle s’inspire de l’influence de l’autre et s’en colorie tout en restant soi. Que cette force a permis à cette nation, malgré tout, de rester stable, au delà des dictatures, des régimes militaires ou bien des révoltes populaires. Que cette force a permis à la Guinée de rester une, sans qu’une culture en particulier domine une autre: chacune existe et résiste par l’originalité de sa force intrinsèque.
« Biologiquement nous nous transmettons et donc devenons un pe la couleur de son prochain….mais nous restons nous mêmes avec nos cultures
« Ces peaux multicolores ont un fort message: celui que biologiquement nous nous transmettons et donc devenons un peu l couleur de son prochain. Les pores de notre peau sont tels des canaux de transmission….mais que nous restons nous mêmes avec nos cultures, notre identité, notre personnalité »
Abdoulaye travaille aujourd’hui en collectif d’artistes peintre et musiciens au Studio « Univers’Art » à Taouyah (Conakry), où des cours de peintures et de musiques (kora, guitare) sont possible en collectif ou en individuel :
Un Village au Coeur de la Guinée-Bissau & de son histoire
D’après les propos recueillis de
Mario CISSOKO {Historien, Ethnologue, Anthropologue, Archéologue linguistique, Consultant à l’UNESCO – Bissau – Guinée Bissau}
& Moutaro DJABATE, chef du village & Maître de la Parole de Tabatô.
Tabatô, village agricole de Griots (cf. page Culture/article Manden), est situé au coeur de la Guinée Bissau, sur la commune de Bafàta, à 30km de Gabù, où est née la Légende de la Kora. Mbady Diabaté (fondateur de l’association Traid’Union), le Vieux Mbady Kouyaté (Griot Koriste -actuel « Père vivant » de la Kora) & le père de Ba Cissoko (Artiste musicien reconnu internationalement) sont originaires de ce village.
Tabatô est un musée dynamique qui a naturellement scellé les unités entre les différents peuples, rois & colonisateurs de la région. Mario Cissoko dira que « l’histoire de la sous-région se lit dans la généalogie de Tabatô.«
Voici la carte présentant l’itinéraire entre Nice (France – Sud Est -06) & Tabatô (Guinée Bissau – Centre) (Itinéraire)
Boudounka Ibrahim Djabaté: 1er Griot fondateur de Tabatô, originaire du Boundou
Il y a 5 siècles (vers 1500), le Griot Boudounka Ibrahim Diabaté, ressortissant du Boudoun Fouda, vient s’installer à Tabatô, en y amenant le Kamali N’goni. Il était originaire du Badyar, région de Kundara (actuelle région de Boké de la Rep. de Guinée). En tant que Griot « pacificateur », Boudounka fit trancher la dynastie des Mballo.
Le Boundou(cf. page Culture/ article Mandèn) est une ancienne région d’Afrique de l’Ouest, né dans dans la Haute-Antiquité, regroupant les actuels pays suivants: Sénégal, Guinée, Sierra Léone, Libéria, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie & la Guinée Bissau. Dans le Boundou coexistaient différents peuples de cultures différentes: la région de Gabù (qui allait jusqu’à Bafàta – 15 km à l’Ouest de Tabatô – frontalier avec l’Empire de Gambie) en était l’épicentre & a essaimé les pays limitrophes culturellement. Les peuples du Boundou se sont métissés aux autres par la confiance & la rencontre avec les autres peuples.
De l’origine de Tabatô à aujourd’hui: légende & réalités.
Boudounka Ibrahim Djabaté est l’ancêtre direct de Moutaro Djabaté, actuel chef de village de Tabatô, Maître de la Parole, acteur principal du film « La Bataille de Tabatô » & père de Mbady Diabaté.
Moutaro Djabaté nous conta en mandingo (un des dialectes mandingues, assez répandu chez les Griots) la légende de la création du Village de Tabatô & son histoire contemporaine, qui nous a été traduite par son 3ème fils, Mbady.
« A son arrivé à Bafata, le roi Yorobili, du village de Dardun, reçut le griot Budunka, et l’installa au village de Brincasse, à 2 km de l’actuel village de Tabatô. Voyant qu’il devait avoir une culture similaire voire commune avec les « diables » qui jouaient le balafon et le n’goni dans la forêt sacré de Tabatô, il lui demanda d’aller y vivre.
Emportant son n’goni et un « dum » (gros tambour qui se joue avec une baguette incurvée à bout rond et plat) , le Griot Boudounka s’y renda et se trouva en compagnie des diables: il leurs lança son n’goni. Dans la nuit, le griot rêva que les diables lui expliquèrent comment fabriquer un balafon. Le matin, au réveil, Boudounka alla fabriquer son balafon et l’accorda avec le n’goni. Puis il reparti voir le roi Yorobili avec ses instruments accordés. A cette époque, chaque ville avait son roi, et Boudounka alla de ville en ville chanter et jouer des louanges. Il eut tellement de succès qu’il reçu beaucoup d’animaux en don, et créa le Village de Tabatô, village agricole. Boudounka eut 3 fils : l’aîné est Bayali (Djali Coly) ; le cadet, Yaya ; le germain, Ansouman. Yaya est né à Fula Muri; il est l’homonyme d’Alpha Yaya Diallo, Roi Peul du Fouta.
Au Temps de la colonisation, les griots continuèrent à jouer pour les préfets et les ministres. Moutaro & Ansouman, son frère, partirent au Portugal pour représenter la culture du Manding de Bissau. Grâce à cela, le village de Tabatô fut reconnu Village représentatif de la culture mandingue de la Guinè-Bissau.
Après la colonisation, le parti démocrate PAIGC vint au pouvoir et s’est rapproché de Tabatô. Les Nations-Unies ont financé la construction d’une Maison de la Musique qui fut ensuite détruite durant la guerre des années 1990. Avant la guerre, près de 300 occidentaux venaient annuellement visiter le village de Tabatô et son mode de vie ancestral d’art, d’artisanat et agricole.
Dans les années 2010, Mourato Djabaté créa un festival à Tabatô, pour la diffusion, la promotion de la culture mandingue dans le monde. Il partit en Chine, en Corée, au Canada.
En 2012, par le biais de l’aide EuropAid, l’Europe devait financer la reconstruction de l’Ecole de Musique de Tabatô. Mais le Coup d’Etat arrêta momentanément le projet.
En 2013, la réalisateur portugais Joao Viana produit le film « La Bataille de Tabatô, participant au Festival du Film Africain au Maroc, Khourigba.
Nous avons posé quelques questions à Moutaro Djabaté sur l’organisation & le mode de vie de Tabatô. Voici ses réponses.
Pourquoi, malgré la précarité et la souffrance du quotidien par manque de moyens matériels, il règne une atmosphère de bien-être, de vie heureuse à Tabatô ?
Selon Moutaro Djabaté,
« les gens y sont biens car cela fait des générations que ce sont les mêmes familles qui habitent & vivent ensemble. Ce sont les descendants directs des bâtisseurs de Tabatô, de ceux qui ont donné la valeur de la culture du Manding à la Guinè-Bissau. »
D’ailleurs Mario Cissoko définit la Gérontocratie comme un modèle d’organisation de société
« plus évoluée que la démocratie grâce à la perpétuation naturelle de la paix par le tissage des liens familiaux. Elle apporte des réponses, des solutions de paix. Il n’y a pas de jalousie, ni de compétition possible dans la mesure où les familles se donnent les unes aux autres leurs qualités, leurs compétences naturelles. »
Moutaro Djabaté continue à nous expliquer que
« La philosophie de vie des griots est de donner sans attente de retour, de contre partie quelque ce soit (lucratif ou non). La tradition raconte que les peuls fuirent les griots du pays de Gabù. La coutume veut que si les griots chantent et jouent des louanges à une communauté, un rassemblement, alors ils doivent recevoir en retour une vache, une chèvre, ou une plantation, car son autre devoir est d’assurer le vivrier alimentaire du peuple et du royaume. Or les peuls ne donnèrent rien et les griots continuèrent de jouer et chanter pour eux. Les peuls eurent hontes de leur propre égoïsme et fuirent leur trop grande bonté. »
Tout le monde au village est artiste et agriculteur. Il y a environ 500 habitants. Chaque famille est propriétaire de sa maison et possède des champs à cultiver, desquels ils doivent tirer leurs revenus pour leur famille.
Le village se concerte pour aider et améliorer la vie des uns et des autres. Par exemple, si une personne rencontre des difficultés pour travailler sa parcelle, ou s’il y a des problèmes sociaux (comportements déviants entre autre), le village se réunit et trouve des solutions.
Le devoir pacificateur des griots fait que la violence ne demeure pas au village. Lors de la colonisation, les violences qui existaient entre les « blancs » et les « noirs » n’entraient pas dans le village, et les griots de Tabatô allaient trancher leurs conflits. Ce qui est aussi vrai pour les autres types de conflits.
Avec l’embargo de 2012, les prix du marché agricole ont été cassés. Le village manque d’avoir une autorisation et des camions pour pourvoir vendre à meilleur prix leur récolte sur le port de Bissau.
Découvrez le Village de Griots Djabaté, le Village de Tabato en Guinée-Bissau en téléchargeant notre PDF ici! Téléchargement Merci! Obrigado! Aniké!
« Préservons l’éducation sociale et artistique transmis oralement par les Griots, et luttons contre Ebola, pour le civisme et la santé de nos enfants »
En hommage à M’Bady Kouyaté, solo Koriste des Ensembles Instrumentales de Guinée.
En mémoire à Nelson Mandela (1918 -2014)
11 ans que l’association « Kora Folla » promeut la musique internationale des instruments à cordes, par le biais du Festival International de Musique « Kora & cordes ». Non seulement de promouvoir la KORA, instrument emblématique du Manden (manding), nous souhaitons faire converger & rencontrer les instruments à cordes existant dans le monde. Le festival a depuis sa création, invité des artistes venant d’Afrique, de France, du Maghreb, des Etats-Unis….et fait rencontrer la Kora avec la guitare, le violon, le wud, la harpe.
Héritierdjéli(griot) par deux lignées,Mbady Kouyaté(son grand-père) et Mouctar Diabaté (son père),Mbady Diabatédit “Flo”, né àGabu(Guinée Bissau), chante, sur des mélodies à la fois complexes, variées et fluides de sakora, l’amour, la vie ou encore l’espoir…, le tout en madingo, peulh, soussou, français ou encore portugais. Agriculteur de 1ère formation, il part en 2006 en Guinée sur les « routes de l’art » pour devenir joueur de Kora, auprès de Mbady Kouyaté.
Depuis 2013, M’bady a évolué et partagé la scène aussi bien en concerts, qu’en créations artistiques et qu’en accompagnement de stages avec des artistes tels que: Ba Cissoko, Lamine Cissokho, Maaté Keita, Lamine Keïta, Aimé Ouedraogo, Ousmane Kouyaté, Badou & le Watt…
Fondateur de l’association « Traid’Union », Mbady a le désir de partager les valeurs de son intégration issues de la culture des Griots doué de pacifisme, les « médiateurs sociaux » du Manding.
Aujourd’hui c’est avec Jean-Baptiste Boussougou – contrebassiste & musicien africain contemporain avec qui il partage la scène dans la création « Allalaké »
« Duo Alalaké c’est la rencontre entre le contrebassiste Jean Baptiste BOUSSOUGOU originaire du Gabon et le musicien et chanteur M Bady DIABATE. Un duo riche de par sa musique profonde et aérienne teintée de performances et d’improvisation. Ils n’hésitent pas à détourner les instruments de leur usage classique et à considérer les voix comme un instrument à part entière. Les deux musiciens se nourrissent des codes jazz et d’influences venues d’Orient pour nous faire voyager ! » FIMU – Ville de Belfort
Une vidéo? C’était le samedi14 mai 2022 à la médiathèque de Vence (06 – France) – Duo « ALLALAKE » Abd Chakur & M’Bady Diabaté
« Les Aigles du Manding », groupe de musique guinéen rock steady manding, s’est formé en 2008 à l’initiative d’Aboubacar Kouyaté alias « Boubasse », Mbady Diabaté et composé de 3 autres frères griots.
Sur les sonorités de la kora, la basse, la guitare & la calebasse, ils chantent et dansent des mélodies d’amour, de vie, d’espoir en français, portugais, malinké, peulh et soussou. Alors qu’ils n’ont eu accès durant leur enfance qu’aux musiques guinéennes (ragga, musiques traditionnelles manding et « mamaya ») & quelques rares sons venant d’orient, d’occident et du monde, ils vous font découvrir leurs chants reggae, ragga, rock steady, ska qui vous rappellent les sons des Skatalites, Augusto Pablo, Burning Spear, Lee Scratch Perry, Lyricson…et biensûr leurs créations tradimodernes.
Issu de la formation de transmission orale de M’Bady Kouyaté, (koriste danseur soliste au sein de L’Ensemble Instrumental de Guinée, le Ballet Djoliba et les Ballets Africains de Guinée), et de Sekou Kouyaté (joueur de kora & guitariste de Miriam Makeba), leurs compositions actuelles font vous faire vibrer l’âme de mille feux.
Ils préparent leur 1er album. Voici un premier extrait « Kha Issa Tin » (chanté en soussou – dialecte de Guinée)
Inspirés des rythmes & mélodies traditionnels du Manding (Afrique de l’Ouest) auxquels ils sont formés, Mbady Diabaté et Abdoulaye Dembele, issus de familles de griot de Guinée, Guinée-Bissau et du Burkina-Faso, vous invitent à vous unir sur leurs vibrations modernes.
Des chants qui appellent à la paix, à l’entente entre les hommes, à l’acceptation de soi et au respect;
Des mélodies qui vous rendront nostalgique des « bons vieux » reggae et rock steady,
Tout en faisant une virée sur le dancehall et l’afro-jazz,
Du rythme à vous donner de l’énergie pour une danse sans fin.
Leur 1er EP « Wandia » a été enregistré au studio LMA à Nice en Novembre 2015.